Au début on ne se pose pas de questions, on oublie les clés sur une porte, on ne sait plus ce que l’on venait chercher dans le garage, on laisse son sac à mains dans la voiture…
Et puis un jour on met le fromage au congélateur, on oublie la place de la passoire, des couteaux, toujours rien de très inquiétant me direz-vous. Oui mais voilà, mis bout à bout, l’entourage le plus proche (conjoint, enfants) commence à se poser des questions.

Et, comme cela dure, on va voir un spécialiste, pour être sûr, pour ne pas passer à côté de quelque chose d’autre.

Là, on est surpris par les réponses, qui n’en sont pas d’ailleurs : ” On ne peut pas être sur…”, “c’est trop tôt”, …

Alors on fait demi-tour, on rentre chez soi. On revient, on repasse des examens, et un jour on vous dit : ” Oui, c’est bien la maladie d’Alzheimer “.

Entre temps l’ambiance à la maison s’est dégradée : le malade est plus agressif, plus impatient. Il a des propos blessant, une perte d’empathie et ses pertes de mémoires sont notables.
Mais dès qu’il y a des visiteurs, la normalité reprend le dessus. Personne ne détecte de problème.

Un jour, bien qu’il est toujours possible au malade de donner le change, les amis, les collègues commencent à remarquer certains changements ; les examens médicaux observent des troubles de la mémoire et de la concentration ; les souvenirs, le nom des choses et des personnes se troublent ; l’organisation et la planification devient compliquée ; la mémoire récente fait de plus en plus défaut…

Chaque jour finit par apporter ses nouveaux épisodes. Les tâches compliquées commencent à devenir infaisables sans une aide. On oublie de se laver les dents, de se doucher on perd sa capacité à conduire, on commence à ne plus comprendre ce que l’on lit sur la liste de course, le post it, il est impossible d’organiser un travail, les tâches manuelles se simplifient, le calcul mental se détériore et la compréhension est clairement altérée.

Puis on passe de l’assistanat à la supervision complète : Les souvenir s’éloignent, la reconnaissance de l’entourage proche devient compliquée, puis impossible ; les gestes du quotidien doivent être accompagnés (se laver, s’habiller, tirer la chasse d’eau, s’essuyer, manger, boire, prendre ses médicaments…) ; le rythme de vie est déréglé ; l’incontinence s’installe ; la personnalité subit de grands changements et de l’agressivité,; des hallucinations, des obsessions surgissent. Le patient erre et se perd.

La phase terminale annonce une perte totale de l’autonomie. Incapable de s’occuper de soi (quelques soit l’activité), d’interagir, et de maîtriser ses gestes.
La perte de poids, les infections bronchiques, les muscles raides, la déglutissions altérée, l’incapacité à se tenir assis, à sourire, à lever la tête, sont autant de symptômes d’une fin de vie imminente.

Deux principes fondamentaux sont à prendre en considération : chaque malade suit son propre rythme et a sa propre dégradation neuronale.

Il est donc difficile de déterminer avec certitude l’avancée de la maladie.

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